Vos papiers siouplait!
Aujourd’hui est un grand jour, j’ai fait du tri dans mes papiers…
Et comme le tas de courrier zé de paperasse diverse gît sur le bureau depuis l’après-guerre, çà m’a pris un certain temps…
Ne serait-ce que pour sortir les documents des enveloppes, et les réunir plus ou moins savamment par thème. Au bout d’une demi-heure, donc, tu te retrouves avec toujours autant de paperasse, MAIS, néanmoins, classée par ordre.
Ne reste plus qu’à ranger.
Ce qui, vous en conviendrez, est le pire du boulot.
Jusqu’à présent c’était limite marrant : sortir le papier, le glisser à sa « place » dans la pile, et, comble du loisir, balancer nonchalamment l’enveloppe vide et déchirée par terre (que le grumeau s’empresse d’ailleurs de bouffer dans le soucis de poursuivre la découverte multi-alimentaire et ses variantes de goûts).
Cette pile est généralement composée de factures diverses, de bulletins de salaire, de relevés bancaires et de quittances de loyer. Sans oublier bien sûr les désespérés et désespérants « inclassables »...
J’ai nommé les papiers "que-tu-sais-pas-où-les-fout’".
Et il y en a toujours.
Tu commences habituellement par les mettre dans une pile à côté, pensant naïvement qu’ils trouveront naturellement leur place à la fin du rangement, et tu finis toujours par les laisser tels quel, « entre eux », à l’image de marginaux « incasables ».
Tu décides donc, par dépit, de sortir tes chemises et tes boîtes de rangement afin d’y intégrer les classiques « EDF » et mutuelle santé. C’est souvent à ce moment précis que tu pestes contre ce pitin de relevé n°128 qui manque à l’appel, te contraignant à ranger le 129 au dessus du 127.
Chose qui se reproduit avec le bulletin de salaire du mois d’octobre qui vient se placer maladroitement sur celui du mois d’août, sans que tu saches bien ce qu’est devenu celui du mois de septembre.
Evidemment tu retrouveras un jour ce dernier dans ton sac d’été couleur taupe troqué il y 3 semaines lors d’un changement de look saisonnier contre une besace en cuir marron.
Evidemment, quand tu le retrouvera, ce ne sera pas le moment de ranger tes papiers, et le bulletin de salaire de septembre 2009 rejoindra subrepticement ceux d’avril, mai et juillet 2010 abandonnés aux abords de ton bureau depuis l’hiver 45.
Et, un jour de décembre froid et pluvieux, tu t’appliquera, avec plus ou moins de motivation, à trier tout çà….jusqu’à la prochaine fois.