Portrait con....fraternel.
Aujourd’hui est un grand jour, je vais vous parler de ma blonde de sœur….
Car oui, j'ai une soeur. Et elle a les cheveux jaunes.
En même temps, que voulez-vous, personne n’est parfait …
Ma blonde de sœur a donc 20 ans, et dans la vie elle boit comme un trou normand et fume autant qu’une cheminée industrielle.
Accessoirement, elle fait aussi de grandes études, à la haute école d’hôtellerie « Glion » en Suisse.
Car oui, si de premier abord elle réunit toutes les spécificités intellectuelles de l’huître, ma blonde de sœur est pourtant brillante.
Un jour elle a même atteint le palier des 1500€ à « qui veut gagner des pignons ».
Trop forte.
En Suisse elle apprend donc à servir du liquide pétillant dans des verres sans renverser une goutte sur le costard cravate du mec pété de tune assis à table, tout çà en serrant les fesses et en gardant les jambes bien droites.
Comme ma sœur est blonde, elle a d’abord suivi une formation préalable en « débouchonnage de champagne, option tire-bouchon ».
6 mois plus tard, elle avait le coup de main.
Car oui, ma blonde de sœur est sacrément douée…
Dans son école elle apprend aussi à faire du management, pour diriger plus tard un établissement hôtelier, où la nuit coûte environ le prix d’un SMIC.
Car oui, ma blonde de sœur est de gauche, tendance communiste révolutionnaire.
C’est évident.
Ma blonde de sœur est actuellement en Espagne, à Barcelone, où elle fait un stage en portage de plateaux de luxe quelques heures par jour, le reste du temps étant réservé à la découverte du patrimoine culturel catalan.
Elle est donc à ce jour incollable sur les noms des bars à tapas de la ville et sites noctambules.
Elle a beaucoup progressé en espagnol, elle sait désormais dire « tequila », « quiero bibir » et « yé mal o chéveux ».
Bientôt, ma blonde de sœur va revenir en France pour prendre des vacances.
Elle sera partie depuis 6 mois et devra donc se refaire au pays d’origine. La transition risque d’être un peu difficile…
Elle devra réapprendre à demander « whisky-coca » plutôt que « sangria », à dire « allons à la galerie marchande » plutôt que « vamos à la playa » et « p’tin y caille » plutôt que « aïe aïe qué calor ».
Mais bon, elle s’en remettra.
En attendant, ma blonde de sœur est sur fesse-bouc, ce qui me permet de suivre de loin et avec précision son parcours étudiant.
Je sais donc, grâce à çà, qu’elle a travaillé dimanche, bu lundi, décuvé mardi, fait semblant de travailler mercredi, fumé jeudi, eu mal aux cheveux vendredi, renversé son plateau en salle samedi et fini par s’endormir saoule comme un réfugié polonais à 5h00 du mat’ dans les bras d’un étudiant kurde lui aussi imbibé jusqu’à l’os dimanche.
La vie d’artiste quoi.
J’ai hâte de la retrouver pour qu’elle me raconte tous les détails de sa vie dépravée…
Çà me donnera une bonne occasion de la serrer dans mes bras en lui murmurant à l’oreille : « prend soin de toi ma grosse poule que j’aime »...