American sugar dream
Aujourd’hui est un grand jour, j’ai été faire un test "O’Sullivan" au laboratoire.
Alors pour info, ou pour rappel, le test O’Sullivan, qui porte un nom de personnage texan tout droit sorti d’un « road movie », est en fait l’ examen qui consiste à voir de quelle manière votre corps assimile le glucose. En gros, est-ce que les 40 pots de Nutella que vous bouffez par semaine depuis que vous êtes en cloque vous font courir de gros risques ?
On vous fait donc boire 3 kilos de sucre concentrés auxquels on ajoute un subtil arôme citron sensé rendre la chose plus comestible, après quoi on vous fait poireauter une longue heure avant de vous refaire une piquouse.
Pendant cette heure, vous priez très fort Allah, Jésus Christ, et Ferrero Rocher confondus que les résultats d’analyses vous assureront, d’une part, de pouvoir réinvestir la placard chocolat de votre cuisine sans heurt, et, d’autre part, d’éviter de prolonger le test de 2 heures supplémentaires et de ravaler 6 kilos de glucose en conséquent.
Parce que là vous n’avez rien bouffé depuis hier soir, vous venez de vous enfiler en 20 secondes l’équivalent de 3 mois d’apports glucidiques d’un sucropathe chronique, et vous vous faites chier dans une salle d’attente qui pue la solution éthylique à lire un exemplaire de « cheval magazine » datant de 89.
Oui, le test O’Sullivan, sous ses faux accents de « rêve américain », est en fait un truc digne d’une torture prodiguée par un mec de la GESTAPO sous le régime national-socialiste.
J’espère donc, me concernant, l’annonce de l’armistice par le laboratoire.
Et, par la même occasion, la libération du Nutella…